LIT PLIANT ET DE CAMP PAR DESOUCHES FOURNISSEUR DE L’EMPEREUR NAPOLEON IER DE SES MARECHAUX

LIT PLIANT ET DE CAMP PAR DESOUCHES FOURNISSEUR DE L’EMPEREUR NAPOLEON IER DE SES MARECHAUX ET OFFICIERS. En fer forgé à six pieds à roulettes en bronze. Tête et pied de lit à six barreaux munis de compas pliant pour rigidifier l’ensemble surmontés aux quatre coins de quatre pommeaux en oignon en laiton. Cadre pliant aux extrémités et au centre frappé quatre fois de la « Couronne impériale » surmontée de « Desouches » en arc de cercle. Hauteur : 100 cm. Longueur : 180 cm. ?Largeur : 90 cm. B.E. Epoque Premier Empire (manque la barre mobile centrale de rigidité). 5 000/6 000€ Historique : DESOUCHES : serrurier du garde-meuble de S.M. l’Empereur et Roi brevet d’invention pour les lits de fer portatif rue de Verneuil 18 (Almanach du Commerce de Paris des Départements de l’Empire français année 1812). Ce type de lit que l’Empereur avait adopté a également été fabriqué pour des Officiers supérieurs. Quelques livraisons connues : - 1809 deux lits dont un grand 1813 six lits dont plusieurs grands. Exemple d’une description sur une facture de Desouches en 1809: « Un autre lit de campagne du petit modèle pouvant être transporté à dos de mulet avec impériale exhaussé portant platine et pomme en cuivre doré les ornements dorés et son étui en cuir doublé de drap 1100F deux porte manteaux en cuir et quatre courroies 360F » (Archives Nationales - A. Maze-Sencier Les fournisseurs de Napoléon Ier). Extrait de la présentation du lit de camp exécuté par Desouches : « Quand il (Desouches) se fut bien assuré du succès de son invention il comprit tout le parti qu’il pourrait en tirer comme lit de camp pour l’armée. Il demanda et obtint une audience du Premier Consul et fut admis à lui présenter son premier lit au château de Saint Cloud... Il parut devant Napoléon son lit sous le bras le déplia et le replia en sa présence avec la plus grande célérité ce qui plut infiniment à ce génie actif qui déjà gouvernait l’Europe. Après plusieurs questions brèves et énergiques par lesquelles il savait si bien juger un homme du premier coup il lui objecta que la rouille s’y mettrait promptement... Desouches lui répondit que ses grenadiers nettoieraient cela comme leurs canons de fusil. Cette réponse flatta Napoléon qui ne marchanda pas sur le prix. « Combien votre lit ? » demanda Napoléon. « Mille francs » (c’était bien trois fois sa valeur). Napoléon lui répondit : « Faites m’en six de suite ». Combien il était loin de prévoir alors qu’il irait mourir un jour sur un de ces lits de camp dans une île déserte car ce fut son seul coucher à Sainte Hélène ». (M. V. Brasart mémoire de fin d’étude 2002 « Mobilier et objets militaires de campagne de 1790 à 1815 » Vente en rapport : Vente OSENAT du 17 novembre 2002 n°303 « Lit de campagne petit modèle ». Vente OSENAT du 5 décembre 2010 n°275 « Lit pliant de l`Impératrice Marie-Louise ».